Émile Faguet, grand écrivain et critique français, s’est attaqué dans cet ouvrage à la question importante de la lecture, de sa nécessité jusqu’au plaisir qu’elle procure. Il nous aide à comprendre à quel point LIRE est un moyen d'épanouissement et de développement personnel tout en étant également essentiel aux rapports que nous entretenons avec les autres. Il insiste notamment sur la notion de lire lentement et de choisir ses lectures.Dans nos sociétés modernes, où le temps manque, où tout s’accélère, il est plus que nécessaire de réhabiliter cette saine activité dont les effets bénéfiques sur l’homme ne cessent d’être démontrés par de nombreuses études scientifiques. Ce livre, par la profondeur et la clarté de ses idées, l’heureuse abondance de ses formules et la parfaite sincérité de ses conclusions, nous invite donc à LIRE.EXTRAIT : « On lit très peu, disait Voltaire, et, parmi ceux qui veulent s’instruire, la plupart lisent très mal. De même un épigrammatiste inconnu, du moins de moi, disait, au commencement, je crois, du XIXe siècle :Le sort des hommes est ceci :Beaucoup d’appelés, peu d’élus ;Le sort des livres, le voici :Beaucoup d’épelés, peu de lus.Savoir lire, on le sent, est donc un art et il y a un art de lire. C’est à quoi songeait Sainte-Beuve quand il disait : « Le critique n’est qu’un homme qui sait lire et qui apprend à lire aux autres. »Mais en quoi cet art consiste-t-il ? Je crois que nous voilà tous embarrassés.Un art se définissant d’après le but qu’il se propose, nous avons sans doute à nous demander pourquoi nous lisons. Est-ce pour nous instruire ? Est-ce pour juger des ouvrages ? Est-ce pour en jouir ? Si c’est pour nous instruire, nous devons lire très lentement, en notant plume en main tout ce que le livre nous apprend, tout ce qu’il contient d’inconnu pour nous — et puis, nous devons relire, très lentement, tout ce que nous avons écrit. C’est un travail très sérieux, très grave et où il n’y a aucun plaisir, si ce n’est celui de se sentir plus instruit de moment en moment. »
Pour apprendre à lire, il faut d’abord lire très lentement et ensuite il faut lire très lentement et, toujours, jusqu’au dernier livre qui aura l’honneur d’être lu par vous, il faudra lire très lentement. Il faut lire aussi lentement un livre pour en jouir que pour s’instruire par lui ou le critiquer. Flaubert disait : « Ah ! ces hommes du XVIIe siècle ! Comme ils savaient le latin ! Comme ils lisaient lentement ! » Même sans dessein d’écrire soi-même, il faut lire avec lenteur, quoi que ce soit, en se demandant toujours si l’on a bien compris et si l’idée que vous venez de recevoir est bien celle de l’auteur et non la vôtre. « Est-ce bien cela ? » doit être la question continuelle que le lecteur se fait à lui-même.
Il y a une manie des philologues qui est un peu divertissante, mais qui part du meilleur sentiment du monde et dont nous devons avoir et conserver comme le principe, comme la racine. Ils se demandent toujours : « Est-ce bien le texte ? N’y a-t-il pas ergo au lieu de ego, et ex templo au lieu de extemplo. Cela ferait une différence. » Cette manie leur est venue d’une excellente habitude, qui est de lire lentement, qui est de se défier du premier sens qu’ils voient aux choses, qui est de pas s’abandonner, qui est de ne pas être paresseux en lisant. On dit que, dans le texte de Pascal sur le ciron, voyant le manuscrit, Cousin lisait : « …dans l’enceinte de ce raccourci d’abîme. » Et il admirait ! Il admirait ! Il y avait : « dans l’enceinte de ce raccourci d’atome », ce qui a un sens. Cousin, entraîné par son enthousiasme romantique, ne s’était pas demandé si « raccourci d’abîme » en avait un. Il ne faut pas avoir de paresse en lisant, même lyrique...
چکیده فارسی
Émile Faguet، grand écrivain et critique français، s’est attaqué dans cet ouvrage à la question importante de la lecture، de sa nécessité jusqu’au plaisir qu’elle procure. Il nous aide à comprendre à quel point LIRE est un moyen d'épanouissement et de developpement personnel tout en étant également essentiel aux rapports que nous entretenons avec les autres. Il insiste notamment sur la notion de lire lentement et de choisir ses lectures.Dans nos sociétés modernes, où le temps manque, où tout s'accélère, il est plus que que nécessaire de réhabiliter cette saine activité effquets cessent d'être démontrés par de nombreuses études scientifiques. Ce livre, par la profondeur et la clarté de ses idées, l'heureuse abondance de ses formules et la parfaite sincérité de ses results, nous invit donc à LIRE.EXTRAIT : « On lit très peu, disait Voltaire, etqui, parmi veulent s'instruire, la plupart lisent très mal. De même un épigrammatiste inconnu, du moins de moi, disait, au commencement, je crois, du XIXe siècle :Le sort des hommes est ceci :Beaucoup d'appelés, peu d'élus ;Le sort des livres:Beau voicid 'épelés, peu de lus.Savoir lire, on le send, est donc un art et il y a un art de lire. C’est à quoi songeait Sainte-Beuve quand il disait : « Le critique n’est qu’un homme qui sait lire et qui apprend à lire aux autres. »Mais en quoi cet art consiste-t-il ? Je crois que nous voilà tous embarrassés.Un art se définissant d’après le but qu’il se propose, nous avons sans doute à nous demander pourquoi nous lisons. Est-ce pour nous instruire ? آیا میدانید؟ Est-ce pour en jouir ? Si c'est pour nous instruire, nous devons lire très lentement, en notant plume en main tout ce que le livre nous apprend, tout ce qu'il contient d'inconnu pour nous — et puis, nous devons relire, très lentement, tout ce que nous avons écrit. C’est un travail très sérieux, très grave et où il n’y a aucun plaisir, si ce n’est celui de se sentir plus instruit de moment en moment. »
Pour apprendre à lire, il faut d’abord lire très lentement و ensuite il faut lire très lentement et, toujours, jusqu’au dernier livre qui aura l’honneur d’être lu par vous, il faudra lentement et. Il faut lire aussi lentement un livre pour en jouir que pour s’instruire par lui ou le critiquer. فلوبر دیاسیت: «آه! ces hommes du XVIIe siècle ! Comme ils savaient le latin! Comme ils lisaient lentement! » Même sans dessein d'écrire soi-même, il faut lire avec lenteur, quoi que ce soit, en se demandant toujours si l'on a bien compris et si l'idée que vous venez de recevoir est bien celle de l'auteur et non la vôtre. «Est-ce bien cela؟ » doit être la question continuelle que le lecteur se fait à lui-même.
Il y a une manie des philologues qui est un peu divertissante, mais qui part du meilleur sentiment du monde et dont nous devons avoir et conserver comme le principe, comme la racine. Ils se demandent toujours : « Est-ce bien le texte ? N’y a-t-il pas ergo au lieu de ego، et ex templo au lieu de extemplo. Cela ferait une diférence. » Cette manie leur est venue d'une Excellene habitude, qui est de lire lentement, qui est de se défier du premier sens qu'ils voient aux choses, qui est de pas s'abandonner, qui est de ne pas être paresseux en lisant . On dit que، dans le texte de Pascal sur le ciron، voyant le manuscrit، Cousin lisait: « …dans l’enceinte de ce raccourci d’abîme. » et il admirait ! من تحسین می کنم! Il y avait: «dans l’enceinte de ce raccourci d’atome»، ce qui a un sens. Cousin, entraîné par son enthousiasme romantique, ne s’était pas demandé si « raccourci d’abîme » en avait un. Il ne faut pas avoir de paresse en lisant, même lyrique...
ادامه ...
بستن ...